Différence entre SST et PSC1 : comment les distinguer ?

Un salarié titulaire du PSC1 ne peut pas être désigné comme sauveteur secouriste du travail dans une entreprise, bien que la plupart des gestes appris soient similaires. La réglementation impose pourtant à certaines entreprises la présence obligatoire d’un SST, et non d’un PSC1, sur le lieu de travail.

La confusion persiste entre ces deux certifications souvent obtenues dans des contextes différents. La distinction repose sur des objectifs, des contenus et des publics cibles qui ne se recoupent qu’en partie. Les conséquences d’une mauvaise orientation peuvent impacter la conformité réglementaire ou la pertinence des gestes en cas d’urgence.

Comprendre le SST et le PSC1 : deux formations aux objectifs distincts

À première vue, le SST (sauveteur secouriste du travail) et le PSC1 (prévention et secours civiques de niveau 1) partagent une vocation commune : former aux gestes de secours. Pourtant, leur raison d’être diffère nettement. Le SST s’ancre dans le monde professionnel : il s’agit là de doter les salariés de compétences spécifiques pour agir face à un accident du travail. La formation s’intègre dans une démarche de prévention des risques portée par l’entreprise elle-même. Le PSC1, lui, vise le grand public et privilégie l’acquisition de réflexes pour faire face à des situations du quotidien, sans référence directe au monde du travail.

Le contenu du SST va plus loin que les fondamentaux du PSC1. On y trouve un module consacré à la prévention des risques professionnels, qui prépare chaque stagiaire à réagir là où les dangers sont liés à l’activité de l’entreprise. Délivrée uniquement par des structures agréées par l’INRS, la formation permet d’obtenir un certificat reconnu par l’État, valable deux ans. À la clé : le salarié est officiellement désigné « sauveteur secouriste du travail » et, par équivalence, possède aussi le niveau PSC1. À l’inverse, un titulaire du PSC1 souhaitant devenir SST devra obligatoirement compléter son parcours par un module supplémentaire.

Le PSC1, piloté par les associations de sécurité civile, s’adresse à tous, dès 10 ans. Cette attestation, officielle elle aussi, ouvre l’accès aux gestes qui sauvent en dehors du contexte professionnel. Elle ne donne pas le statut de secouriste du travail.

Voici un aperçu direct des différences à retenir :

  • SST : formation professionnelle, prévention des risques, certificat délivré par l’INRS
  • PSC1 : formation grand public, gestes du quotidien, attestation délivrée par les associations agréées

Ne pas faire la distinction, c’est risquer de passer à côté des exigences légales ou de se retrouver démuni face à une urgence en entreprise.

À qui s’adressent ces certifications et dans quels contextes sont-elles utiles ?

Le SST s’adresse avant tout aux salariés exposés à des risques professionnels. Le code du travail impose la présence d’au moins un SST dans nombre d’ateliers, chantiers ou entreprises à risque, BTP, industrie, logistique en tête. Chefs d’équipe, managers et responsables sécurité sont directement concernés. Au-delà de la conformité, la formation SST devient un outil concret pour renforcer la sécurité au travail et répondre aux attentes de l’employeur.

Quant au PSC1, accessible dès 10 ans, il s’ouvre largement à tous ceux qui veulent s’initier aux gestes de premiers secours : étudiants, enseignants, animateurs, professionnels de santé, parents… L’attestation PSC1 est reconnue dans de nombreux métiers liés à l’éducation, à l’animation ou au secteur sanitaire et social. Elle s’avère incontournable pour toute personne amenée à encadrer des enfants ou des publics vulnérables.

Pour bien visualiser les publics concernés, voici une synthèse :

  • SST : salariés, managers, secteurs à risques, exigence réglementaire
  • PSC1 : grand public, métiers de l’éducation, animation, santé, accessible dès 10 ans

Dans l’entreprise, avoir un ou plusieurs SST permet d’être conforme à la réglementation et d’intervenir efficacement en cas d’accident. Pour le grand public, le PSC1 offre les clés pour agir sans hésiter à la maison ou dans l’espace public. Le SST s’inscrit dans une logique professionnelle, là où le PSC1 répond à une démarche citoyenne et solidaire.

Contenus, durée, compétences acquises : le comparatif essentiel

La formation SST s’étale sur 14 heures et combine gestes de premiers secours et prévention active des risques professionnels. Les stagiaires apprennent à identifier les situations dangereuses dans leur environnement de travail, à alerter les secours, à manier un défibrillateur (DAE) et à assurer la chaîne de secours jusqu’à l’arrivée des professionnels. L’accent est mis sur la prévention : analyser les causes d’un accident, proposer des mesures correctives, dialoguer avec les instances de sécurité. Une fois la formation validée, le certificat SST est délivré pour 24 mois. Au terme de cette période, un stage de maintien et actualisation des compétences (MAC SST) s’impose pour rester habilité.

Le PSC1 propose un format plus court, 7 heures, avec pour objectif l’acquisition rapide des gestes qui sauvent au quotidien. On y aborde la gestion des malaises, hémorragies, pertes de connaissance, arrêts cardiaques, et l’utilisation du défibrillateur. Il n’existe pas de recyclage obligatoire pour le PSC1, mais il est recommandé de rafraîchir ses connaissances tous les trois ans pour garder de bons réflexes.

Voici un tableau récapitulatif pour comparer ces deux formations :

Formation Durée Compétences Renouvellement
SST 14h Secourisme, prévention des risques professionnels Tous les 24 mois (MAC SST)
PSC1 7h Gestes de premiers secours Recommandé tous les 3 ans

On le voit, le SST cible les environnements où l’attention portée au risque professionnel est une nécessité, alors que le PSC1 vise une diffusion large et rapide des gestes de survie pour tous.

Instructrice montrant la réanimation CPR à un groupe d

Comment choisir la formation la plus adaptée à votre situation personnelle ou professionnelle ?

Pour choisir entre le SST et le PSC1, il s’agit avant tout de se situer : s’agit-il d’une démarche individuelle ou d’un besoin lié à votre métier ? Le secteur professionnel, le type d’activité et le cadre réglementaire pèsent lourd dans la décision. Le SST s’impose pour les salariés, managers ou responsables sécurité en entreprise, surtout dans les domaines à risques comme le BTP, l’industrie ou la logistique. La législation oblige l’employeur à compter au moins un SST par site ou chantier à risque, pour assurer la sécurité collective. Ce certificat, remis par un organisme agréé par l’INRS, apporte des compétences en prévention des risques professionnels et permet de satisfaire à une obligation de l’entreprise.

Le PSC1, de son côté, vise tous ceux qui souhaitent simplement maîtriser les gestes de premiers secours. Idéal pour les jeunes, les enseignants, les animateurs ou les professionnels de santé, il ne débouche pas sur une reconnaissance professionnelle spécifique. L’attestation, délivrée par les associations de sécurité civile, reste facile d’accès et peu coûteuse, autour de 60 euros.

Voici un point rapide sur les modalités pratiques à prendre en compte :

  • SST : formation professionnelle, éligible au CPF, prise en charge possible via le plan de développement des compétences ou le budget prévention, format en présentiel ou en réalité virtuelle, coût moyen entre 150 et 350 euros.
  • PSC1 : formation pour tous, non finançable par le CPF, formats hybrides (présentiel et distanciel possible), tarif modéré.

Le choix s’affine selon la disponibilité des organismes de formation, la durée souhaitée ou le format (présentiel, virtuel, hybride). Prendre le temps de cerner les attentes et obligations de chacun permet de sélectionner la certification vraiment adaptée, que ce soit pour la sécurité au travail ou pour agir vite dans la vie de tous les jours. Finalement, SST et PSC1 ne s’opposent pas : ils se complètent pour que la chaîne des secours ne se brise jamais, au bureau comme à la maison.