Depuis 2020, la suppression du concours de première année a modifié l’accès aux études de médecine en France. L’admission dépend désormais de la réussite à des examens écrits, d’un oral et d’une sélection sur dossier. Plusieurs voies d’entrée coexistent, chacune avec ses propres critères et exigences.
Certaines formations permettent une réorientation ou une admission parallèle, même après un échec initial. La diversité des parcours disponibles a ouvert de nouvelles opportunités pour intégrer la filière médicale, tout en imposant une sélection continue à chaque étape.
Études de médecine : panorama des parcours possibles aujourd’hui
Depuis la réforme de la première année, les études de médecine en France reposent sur deux grandes portes d’entrée. On retrouve désormais le PASS (parcours spécifique accès santé) et la LAS (licence avec option « accès santé ») comme axes principaux pour accéder à la deuxième année. Chacune de ces voies mobilise des compétences distinctes : la première privilégie la spécialisation médicale, la seconde valorise l’ouverture sur d’autres disciplines universitaires.
Le PASS cible ceux qui souhaitent s’engager pleinement dans les matières médicales, tout en ajoutant une option supplémentaire, telle que le droit ou les sciences humaines. La LAS permet d’aborder la santé à partir d’une licence généraliste (qu’il s’agisse de biologie, de droit ou de lettres), complétée par un module santé. Les deux parcours se soldent par des examens écrits puis un oral, remplaçant l’ancien concours éliminatoire. À chaque étape, la sélection vise à retenir les profils qui répondront aux exigences variées des métiers de la santé : de la médecine générale à la chirurgie, en passant par la psychiatrie ou la pédiatrie.
La réforme a également ouvert la voie à des passerelles pour étudiants déjà diplômés (licence, master, doctorat). Cette possibilité d’accès direct en deuxième ou troisième année permet de valoriser des compétences acquises ailleurs. Les études de santé deviennent ainsi accessibles à des profils issus de parcours scientifiques, paramédicaux, voire littéraires.
Certains font un autre choix : partir à l’étranger pour leurs études médicales. Chaque année, la Belgique, le Portugal ou la Roumanie accueillent des étudiants français qui préfèrent tenter leur chance hors du système national. De retour en France, l’exercice du métier passe par la reconnaissance du diplôme selon les règles du diplôme d’État de docteur en médecine.
Faut-il encore passer un concours pour devenir médecin ?
Les repères ont changé. Le concours tant redouté de première année n’est plus qu’un souvenir. En lieu et place, deux parcours s’imposent : le PASS et la LAS. Désormais, la sélection s’opère via le contrôle continu, des épreuves écrites réparties dans l’année et un oral final.
Le mot concours n’a plus vraiment sa place, mais la sélection n’a pas déserté le terrain. Les étudiants avancent à travers plusieurs étapes, parfois dès la première année, pour décrocher leur place en deuxième année de médecine. Les universités examinent les dossiers, évaluent les résultats et scrutent les qualités transversales.
Voici les principales modalités de sélection mises en œuvre :
- Contrôle continu et examens écrits tout au long de l’année
- Oral d’admission pour les candidats retenus
- Prise en compte du parcours et des compétences complémentaires
Le PASS parcours santé s’adresse à ceux qui veulent entrer rapidement dans le vif du sujet, tandis que la LAS séduit les esprits curieux venus de l’économie, du droit ou des sciences. L’accès aux études médicales s’est diversifié, mais la sélection reste exigeante. Chaque université fixe ses propres seuils et adapte le nombre de places à ses capacités. Pour décrocher le titre de médecin, il faut donc conjuguer persévérance, adaptabilité et régularité, sans passer par l’ancien concours couperet.
Les voies d’accès sans concours : PASS, LAS, passerelles et études à l’étranger
Pour devenir médecin sans concours, plusieurs chemins s’offrent désormais aux étudiants. Le PASS (parcours d’accès spécifique santé) reste la filière la plus plébiscitée. L’étudiant y suit une première année axée sur les sciences de la santé, assortie d’une option complémentaire. L’entrée en deuxième année de médecine dépendra des résultats obtenus et, selon les cas, d’un oral de sélection.
La LAS (licence avec option accès santé) attire ceux qui veulent coupler sciences, droit, lettres ou économie avec leur projet médical. L’admission s’obtient en validant à la fois la licence principale et le module santé. Ce parcours s’adresse aux profils polyvalents, attentifs à l’évolution du secteur et désireux de s’orienter vers les métiers de la santé.
Les passerelles concernent des étudiants diplômés dans la santé, l’ingénierie, la pharmacie, la vétérinaire ou les sciences dures. Ces candidats peuvent tenter d’intégrer la filière médicale en deuxième ou troisième année, après un examen de leur dossier et un entretien devant un jury.
L’étude à l’étranger représente une autre option. Chaque année, le Portugal et certains pays d’Europe centrale voient arriver des étudiants français souhaitant contourner la sélection en France. Mais pour exercer ensuite ici, il faudra suivre rigoureusement les procédures d’équivalence. Avant de s’engager, il est prudent de se renseigner en détail sur les critères des universités et sur les démarches de validation du diplôme.
Quelles alternatives si le parcours médical classique ne vous convient pas ?
Le secteur de la santé ne se limite pas à la médecine. Aujourd’hui, la reconversion professionnelle attire chaque année des profils variés, venus de l’industrie, du social ou de la recherche. Si le besoin de sens, la diversité des missions et l’évolution des attentes sociales vous parlent, d’autres voies existent.
Pour ceux qui souhaitent s’investir autrement, le champ du paramédical regroupe de nombreuses formations accessibles à différents moments de la vie. Après le bac ou en reprise d’études, il est possible de se former pour devenir technicien d’analyses médicales, infirmier, ergothérapeute ou orthophoniste, des métiers où la rigueur scientifique côtoie la relation humaine. D’autres préfèrent s’orienter vers la direction d’établissement sanitaire et social, avec des missions de gestion, d’encadrement et de pilotage d’équipes.
Voici quelques exemples de métiers et fonctions accessibles en dehors du parcours médical classique :
- directeur d’établissement sanitaire ou social
- technicien d’analyses médicales
- ergothérapeute, orthophoniste
- cadre de santé
Pour chaque métier, il existe des fiches métiers santé qui détaillent les modalités d’accès, le salaire moyen, les missions quotidiennes et les perspectives d’évolution professionnelle en France. L’enseignement, la recherche ou l’encadrement au sein d’établissements sanitaires constituent aussi des pistes à explorer. Les parcours sont multiples pour transformer un rêve de devenir médecin en engagement concret auprès des patients et au service du système de santé. Le paysage médical s’élargit, et le choix de la voie n’appartient qu’à vous, à chacun d’inventer son propre itinéraire vers le soin.


