En 2025, les offres d’emploi pour les biologistes dépasseront pour la première fois celles des banquiers dans plusieurs grandes métropoles françaises. Certains métiers, jusqu’alors cantonnés à des secteurs spécialisés, figurent désormais parmi les dix professions les plus recherchées selon les dernières données de Pôle emploi.
Le classement évolue rapidement, porté par la transition numérique, les impératifs environnementaux et l’évolution démographique. Les besoins des entreprises ne correspondent plus toujours aux parcours académiques traditionnels, ouvrant la voie à de nouvelles perspectives pour les actifs en quête de changement.
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Pourquoi les métiers en B attirent-ils autant en 2025 ?
Près de 60 % des recrutements recensés par France Travail concernent les métiers de services, que ce soit auprès des particuliers ou des entreprises. Cette tendance se confirme partout : dans les grands centres urbains comme en Bretagne, où le BMO (Besoins en main-d’œuvre) signale des tensions marquées dans l’hôtellerie, la restauration, l’agroalimentaire ou l’aide à la personne. Serveur, bagagiste, boulanger, biologiste : ces métiers incarnent le nouveau visage du marché du travail.
Le numérique bouleverse la donne. Les entreprises cherchent ingénieurs, data analysts, développeurs, et peinent à trouver la perle rare. Les filières du développement durable s’imposent elles aussi, avec une croissance de 40 % des créations de postes depuis 2023. Les métiers en B s’y taillent une place de choix, du chef de projet CSRD jusqu’au chargé de mission biodiversité.
Premier employeur industriel de l’Hexagone, l’agroalimentaire multiplie les opportunités d’emploi. Profils recherchés : boucher-charcutier, ouvrier spécialisé, mais aussi de nombreux postes ouverts aux jeunes diplômés comme aux profils en reconversion.
Voici les secteurs où les métiers en B se démarquent particulièrement :
- Restauration et hôtellerie : serveurs, barmans, boulangers, cuisiniers, bagagistes.
- Santé et aide à la personne : brancardiers, biologistes, aides-soignants.
- Numérique et développement durable : business analysts, biomathématiciens, data scientists.
Parcours flexibles, accès parfois sans diplôme, montée des enjeux sociétaux : autant de facteurs qui rendent ces métiers attractifs et leur confèrent un rôle stratégique pour l’économie française.
Panorama des métiers en B les plus recherchés sur le marché du travail
La demande s’étend à une grande variété de métiers en B. Dans la restauration, le serveur de cafés et restaurants arrive en tête des projets de recrutement en Bretagne, avec 8 800 postes à pourvoir. Près de 61 % de ces recrutements posent problème ; trois embauches sur quatre sont saisonnières. Même phénomène pour l’aide de cuisine et l’employé polyvalent de restauration : 6 220 projets, dont plus de la moitié difficiles à finaliser.
Du côté du nettoyage et de l’agriculture, la demande reste forte. L’agent d’entretien de locaux concentre 5 770 projets. L’agriculteur suit avec 5 050 projets, et dans les deux cas, plus d’un recrutement sur deux s’avère ardu. L’aide à domicile et l’auxiliaire de vie sont confrontés à des tensions inédites : près de 9 employeurs sur 10 peinent à recruter sur ces missions, pourtant indispensables à la cohésion sociale.
Dans le secteur de la santé, l’aide-soignant (4 060 recrutements en Bretagne), l’infirmier ou le médecin figurent parmi les postes les plus recherchés, reflet d’un secteur sous tension permanente. Le numérique et le développement durable continuent de gagner du terrain : ingénieurs informatiques, data analysts, chefs de projet CSRD… ces profils sont devenus très disputés.
Parmi les métiers en B qui recrutent massivement, citons :
- Agroalimentaire : ouvrier peu qualifié, préparateur de commandes.
- Commerce : vendeur, chef de rayon, responsable de magasin.
- Animation socioculturelle : animateur, souvent sur des contrats saisonniers.
Si le recrutement reste difficile, c’est souvent à cause de la pénibilité, des horaires décalés ou de la saisonnalité. Ces métiers obligent à repenser les conditions de travail et à mieux les valoriser. Ils s’imposent aujourd’hui comme des leviers majeurs pour dynamiser le marché de l’emploi.
Quelles perspectives de reconversion offrent ces métiers en pleine évolution ?
Les métiers en B ouvrent de nombreuses voies à celles et ceux qui veulent rebondir. Certains postes sont accessibles directement, sans diplôme : bagagiste, barman, balayeur, barbier. Cette facilité d’accès séduit les personnes qui souhaitent changer de vie professionnelle, qu’elles soient en rupture de parcours ou en quête de sens. Le spectre s’élargit aussi vers le numérique, l’artisanat ou la santé, multipliant les occasions de se réinventer.
Aujourd’hui, les compétences transférables sont de plus en plus valorisées. Un vendeur progresse vers la gestion grâce à la mobilité interne, pratique courante dans la grande distribution. Le secteur du développement durable ne cesse de croître : +40 % d’emplois supplémentaires en un an. Les métiers hybrides, à cheval entre technique et gestion, comme business analyst ou BIM manager, symbolisent cette évolution.
Quelques exemples concrets de métiers en B porteurs de perspectives :
- Bijoutier : l’artisanat d’art attire pour la transmission de savoir-faire, tout en intégrant une dimension créative contemporaine.
- Bio-informaticien : le mariage entre biologie et informatique séduit des candidats venus d’autres horizons scientifiques.
- Boulanger : le secteur alimentaire reste dynamique, la demande ne faiblit pas pour les profils en apprentissage ou expérimentés.
La formation continue, souvent finançable via le CPF, accompagne ces transitions. Qu’il s’agisse de métiers manuels, scientifiques ou digitaux, les métiers en B offrent des chemins de reconversion multiples et concrets.
Conseils pour choisir un métier en B adapté à vos aspirations et au marché
Avant de vous lancer, prenez le temps d’observer les secteurs qui recrutent le plus. Selon le BMO de France Travail, près de six recrutements sur dix concernent les métiers de service aux particuliers ou aux entreprises. La restauration domine largement : serveurs, aides de cuisine, employés polyvalents sont très recherchés, surtout en Bretagne, où la saisonnalité accentue la tension sur l’emploi. L’agroalimentaire, quant à lui, demeure le premier employeur industriel du pays.
Pensez à adapter votre choix à votre parcours. Certains métiers sont ouverts à tous : bagagiste, barman, balayeur, barbier. D’autres, comme bio-informaticien ou business analyst, nécessitent un profil qualifié, souvent attiré par le numérique ou le développement durable. La promotion interne, en particulier dans la grande distribution, permet à un vendeur de grimper jusqu’à la gestion de magasin.
Avant de vous décider, voici quelques repères utiles à garder en tête :
- Analysez le type de contrat et les conditions : 76 % des postes de serveur sont saisonniers, tout comme la moitié des emplois d’aide de cuisine en Bretagne.
- Consultez les offres de France Travail pour évaluer la réalité des besoins dans votre région.
- Examinez la rémunération et les perspectives : bijoutier, business analyst ou BIM manager figurent parmi les métiers mieux payés du secteur.
Le marché de l’emploi bouge à toute allure. Les métiers en B, nombreux et variés, offrent l’opportunité de combiner mobilité professionnelle et adéquation avec vos compétences. Entretenir votre réseau, échanger avec des acteurs du terrain, suivre une formation continue : autant de leviers pour affiner votre projet et ne rien laisser au hasard.